MARIAPOLIS DU CIEL

Un des nos religieux, Fr. Robert Rivet, capucin, nous a quitté pour la Mariapolis du ciel le 3 décembre.

Il avait connu l'idéal à la fin des années 60 à Montréal, dans les premières rencontres du Mouvement à la chapelle de la

Réparation. Nous sommes pleins de gratitude pour la vie de Robert.

Nous perdons un constructeur d'unité sur terre et nous en gagnons un au ciel.

Frère Réal disait de lui: "Fr. Robert a toujours vécu ses limites de santé dans une fidélité à toute épreuve à Jésus

abandonné."

 

Voici un extrait du profil prononcé lors de ses funérailles qui ont eu lieu le 13 décembre à la Chapelle de la Réparation à

Pointe-aux-Trembles.

 

Frère Robert naît le 4 novembre 1948 à Pointe-aux-Trembles. Sa famille est très liée à la vie paroissiale et

à la chapelle de la Réparation. Petit garcon, Robert accompagne souvent son père à la paroisse ou au couvent

des capucins. Il sera présent au départ en mission de son oncle. Il n'est donc pas surprenant que Robert fut attiré

par la spiritualité franciscaine et par la vie religieuse capucine. Il s'engage dans l'Ordre franciscain séculier,

alors appelé le Tiers-Ordre. Désirant devenir capucin missionnaire, il reçoit l'habit de postulant en 1968 mais doit

abandonner son projet 6 mois plus tard pour des problèmes de santé. En effet Robert souffre d'anxiété,

ce qui le rend vulnérable au stress causé par des changements importants. Les capucins lui suggèrent alors de

poursuivre son engagement comme franciscain séculier avec la possibilité de vivre, d'abord pour un certain temps,

dans la fraternité  de la Réparation. Il y séjournera pendant 51 ans!

                                                                 Chapelle de la Réparation à Pointe-aux-Trembles

 

Robert a accepté cette situation et y a été fidèle toute sa vie, non sans souffrance intérieure, mais avec grande

humilité. Pendant toutes ces années, il partage la vie de prière et communautaire des capucins, heureux de pouvoir

vivre avec les frères et de rendre de nombreux services à la fraternité et au sanctuaire du Sacré-Coeur et de

Saint-Padre-Pio.

Il a été pour ses frères un exemple de dévouement, de patience et de fidélité dans les tâches quotidiennes.

Vers les années 1970, il entre en contact avec le mouvement des Focolari. Robert en a vécu la spiritualité

(de l'unité) et participait régulièrement aux réunions du partage de la Parole de Vie. Le mouvement des focolari

a nourri et renforcé sa vie spirituelle.

Robert était un compagnon de vie agréable. Il aimait rire et remplissait ses services quotidiens avec fiabilité

et patience. Ce frère humble et dévoué nous rappelle, à l'exemple de plusieurs saints capucins, que l'amour

des frères ne s'exprime pas par des discours mais par des services quotidiens souvent sans éclat et avec peu de

reconnaissance. Ces services sont le lieu où se réalise l'aspiration profonde de tout religieux: le don de soi pour ses

frères et la lente transformation par l'accueil de la vie du Christ ressuscité en nous. A sa manière, frère Robert a réalisé

son rêve d'enfant,celui de devenir capucin ! Que notre père saint François l'accueille parmi ses frères pour l'éternité !

 

                                                                  De gauche à droite: Pascal Bedros, Fr. Gilles Lemieux, Fr. Robert Rivet, André Heeren,

                                                                  lors d'une visite du focolare à Ste Dorothée où Robert a passé les derniers mois de sa vie.

 

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